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Nouveaux livres de cuisine saine, veggie et vegane!

Bon, une fois de plus j’ai craqué mais, quand des bouquins me tapent dans l’œil, je ne peux jamais résister très longtemps! C’est formidable de voir l’explosion du nombre de parutions de livres de cuisines sur les thèmes du végétarisme, du végétalisme et d’une nutrition saine et gourmande. Le libraire de Gibert Joseph à Saint Michel m’expliquait l’autre jour qu’ils vont devoir repenser complètement leur rayon pour faire face à ce phénomène… …révélateur d’un vrai changement en cours dans les mentalités!

Voici ma sélection :

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Healthy Vegan, de Marie Laforêt, aux éditions La Plage, 29,95€

Une fois de plus Marie Laforêt et les éditions La Plage collaborent pour nous régaler! Un très beau livre de 325 pages, abondamment illustré de photos appétissantes, et qui fait suite au premier ouvrage de référence de l’auteur, sobrement intitulé Vegan. Marie Laforêt est extrêmement créative, comme en témoignent son blog 100%végétal  et ce livre. Ici, la problématique est intéressante car elle dépasse le critère du seul véganisme. En effet, on peut être vegan et manger n’importe comment, il y a même de la junk food vegan! Là, l’idée est de concilier ses convictions et ses choix alimentaires avec les impératifs d’une nutrition équilibrée et pleine de bonnes choses. Le livre est organisé en chapitres regroupant des recettes autour d’un grand thème à chaque fois : « cuisiner cru », « recettes faciles à emporter »… Tous les repas sont envisagés, au quotidien, en recevant des amis, le matin pour l’énergie, etc… Donc un livre complet et coloré qui va incontestablement devenir une référence. Je l’ai hérissé de post it tant il y a de recettes que je veux tester!

 

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Poêlées végétariennes saines et gourmandes, de Géraldine Olivo, Collection Plaisir et Vitamines de Larousse, 9,95€

Alors là, tout petit prix pour une mine de bonnes idées! Pas moins de 80 recettes faciles à mettre en oeuvre, pour toutes les saisons. Le principe est simple, 6 ingrédients maximum, une poêle et des associations saines et délicieuses de saveurs et de nutriments. En plus, la plupart des recettes sont réalisables au quotidien car leur timing est de 30 min. La présentation est hyper sympa avec les ingrédients pris en photos à l’état brut, des instructions synthétiques et simples et souvent une photo grand format du résultat. Ultra visuel, avec des infos nutrition à chaque recette. L’idée est de composer des assiettes équilibrées et goûteuses sans préparer 12 plats à la fois mais un seul, complet. Je préfère cette approche à celle des Assiettes Veggies que j’avais déjà dans ma bibliothèque mais que je trouve difficiles à réaliser sur le pouce parce qu’elles nécessitent de cuisiner plusieurs plats que l’on associe  ensuite. Donc voilà, gros coup de coeur parce que les recettes ne se ressemblent pas, certaines sont plutôt cuisine du monde, d’autres très franchouillardes, toutes nature et colorées. J’ai déjà testé le soja à l’aigre douce (poivron, ananas) et ça a fait un tabac!!

 

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Tofu soyeux, de Clémence Catz, aux éditions La Plage, 9,95€

Quand on se lance dans la cuisine bio, saine, veggie, il y a plein d’ingrédients que l’on découvre et dont on nous vante les vertus et les saveurs. Commence alors une exploration toute personnelle faite de test, de mélanges et de curiosité. Le tofu soyeux m’intriguait, je l’avais croisé au détour de plusieurs recettes alléchantes sans jamais me lancer. Et là, je découvre que Clémence Catz, l’auteur des Savoir-faire de la cuisine végétarienne, un livre formidable, en a fait le thème de l’un de ses ouvrages! Alors de la mayonnaise végétale (testée et approuvée) au fondant aux pêches et à l’amande blanche, tout est possible avec cet ingrédient là. En plus, le tofu soyeux est sain, maigre et écologique à produire. Donc un super recueil pour apprivoiser un ingrédient qu’il fait bon intégrer à sa cuisine.

 

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100 recettes à dévorer : cuisine végétarienne midi et soir, chez Solar, 4,99€

Ce petit bouquin là est ce qu’on appelle un usuel, autrement dit, un indispensable. Rien d’original ou de compliqué mais plein plein plein de recettes de base pour manger au quotidien avec des ingrédients simples. Une sélection de recettes apéritives pour enfin laisser derrière soi les grands classiques, des purées gourmandes, des desserts sans lactose ni gluten… Pour ce prix là, ça vaut le coup de le garder pas loin et d’y chercher l’inspiration quand on sèche un peu devant ses casseroles ou qu’on a la flemme de faire un truc sophistiqué!

 

Voilà pour mes dernières trouvailles, et vous avez-vous des livres de cuisine qui vont ont fait  craquer?

Conscience et cohérence ou le retour de la routine

Il y a deux mots qui me trottent en tête depuis quelques jours : conscience et cohérence. Parce que je suis en train de bouger, de changer dans un sens que j’ai choisi en conscience, en prenant soin de me documenter. Parce que ces évolutions correspondent à un besoin de cohérence en moi, de faire correspondre ce que je fais avec ce en quoi je crois. Cela peut sembler pompeux comme ça mais il n’y a aucun héroïsme là-dedans, il s’agit humblement de faire glisser ses comportements quotidiens et individuels vers quelque chose qui nous ressemble et nous fait sentir intègre.

Voici le process de ces dernières semaines :

Après plusieurs mois à préparer un concours, le nez dans le guidon, j’ai enfin le temps de m’occuper de moi. Et il y en a besoin! Peau terne, poches sous les yeux, cheveux raplaplas et kilos en trop : le bilan est plutôt négatif. Alors, plutôt que de s’apitoyer, on passe à l’action, comme ça on ne culpabilise plus et petit à petit les efforts payent et la situation évolue. Je crois que ce cercle vertueux peut s’appliquer à tous les domaines. Quand quelque chose ne va pas, accepter que le changer prendra du temps et du travail, et s’y mettre. La préparation intensive et en solo du concours (que j’ai eu ^^) m’a peut-être fait grandir là-dessus, en me démontrant les vertus de la persévérance et de la méthode.

Alors, pour ce qui nous intéresse, plutôt que de prendre des résolutions ultra ambitieuses et intenables, je me met à l’action un peu à l’instinct, et les choses s’enchaînent et s’organisent d’elles même.

1 er pas : les cheveux. Changer de tête, de coupe et prendre soin de sa crinière, rien de tel pour lancer le mode slow et le recentrage. Cela peut paraître très superficiel mais cela aide à retrouver de l’estime de soi, qui est le carburant de bien des grandes choses.

2 ème étape : la peau. Ou comment instaurer un rituel quotidien d’attention à soi, qui donne des résultats!

3 ème étape : l’alimentation . Bon là, il y a des chapitres entiers à écrire. Je suis de plus en plus proche d’un régime vegan et il faut que je prenne en compte les conséquences d’un tel choix. Je pense me supplémenter en vitamine B12 dès les prochaines semaines. Au d »part, l’objectif post-concours, le truc que je m’étais promis une fois cette période intense passée, c’était MAIGRIR. Sauf que je suis gourmande, j’adore cuisiner, j’ai un rapport émotionnel à la nourriture, je sors pas mal (alcool et apéros grignotages) … Alors, non, pas de régime drastique pour moi, je serai malheureuse, culpabilisée et obsédée par ça. Alors l’idée, c’est plutôt de glisser vers le body positivism et vers une alimentation équilibrée, cuisinée dans la joie, avec pleins de couleurs et de goût. La sobriété heureuse quoi. Et bien, ça marche. En une semaine, j’ai déjà perdu deux kilos, avec une sortie entrée-plat-dessert au resto et deux boules de glaces avant hier. Parce que le reste du temps, je me régale de légumes, en salade, en poêlées, de galettes de céréales, de légumineuses, de seitan, et me concocte des smoothies à tomber par terre. J’ai simplement remplacé le sucre, le gras, le raffiné, l’industrialisé par du home-made gourmand et sain. Niveau goût, je m’éclate avec les aromates, les épices et surtout les fruits et légumes bios qui n’ont rien à voir avec leurs pseudo équivalents industriels.

Alors, je suis d’accord, le bio ça reste un budget. Et puis il faut du temps et de l’énergie pour cuisiner. Pour l’instant, j’attends de démarrer mon futur job donc j’en profite. Ma grande question et mon objectif c’est de maintenir ce rythme de vie une fois dans le quotidien metro-boulot-dodo. On verra bien mais pour l’instant j’ai la foi, et la pêche!

En plus, cuisiner m’oblige à faire des choix concernant les aliments, leurs qualités et leur impact écologique et éthique.  Je suis loin d’être irréprochable (mon café n’est pas encore équitable par ex) mais je m’efforce de petit à petit m’éduquer pour faire les bons choix. Et plus ça va, plus l’industrie de l’élevage m’est insupportable. Intolérable. Je n’arrive plus à comprendre que l’on se voile encore la face sur cette réalité odieuse, honteuse pour l’humanité et qui nous mène droit dans le mur. Cautionner toute cette souffrance, incommensurable, à une telle échelle n’est juste pas défendable.

Donc, exit les produits laitiers, restent les oeufs bios, pas souvent. Le poisson, au restau quand il n’y a pas d’alternative végétarienne. Cette flexibilité me gêne de plus en plus. A suivre….

Quelques nouveaux livres sont venus compléter ma belle bibliothèque cuisine, à découvrir ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux nouveaux venus dans la bibliothèque !

Empruntés hier au boulot, ces deux titres-là, que je n’avais pas trouvés terribles au premier abord, ont en fait enflammé mon imagination culinaire.
Dans l’ordre:

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Mes bonnes recettes vegan 100% gourmandes – 100 % faciles
De Gulin Dunja, aux éditions Rustica. 17€

Celui-ci commence par une introduction que j’approuve grandement. Elle dit en substance que manger vegan n’est pas toujours bien manger, ou manger sainement et que faire ce choix implique de s’engager franchement au niveau nutritionnel. Pour cela, il faut 1) s’informer,  2) cuisiner !
L’auteur explique ainsi qu’elle a mis en pratique ses connaissances en cuisine macrobiotique pour créer son propre régime végétalien équilibré. 
Comme je le disais précédemment, je pense qu’il ne faut pas être sectaire et prendre le meilleur de ce que nous apprennent diverses disciplines et traditions culinaires. Encore une fois, on a beaucoup de chance qu’une telle quantité de littérature soit disponible à ce sujet, sur le net et en librairie!
Ce que ce livre, après une première lecture, apporte ce sont de précieuses bases, comme des briques nécessaires à la construction d’un menu vegan. Pates à pizza, à tortilla, quiche vegan à customiser, seitan maison,farce végétalienne, petits légumes goûteux pour accompagner telle ou telle préparation…  Voilà une boîte à outils facile d’accès, et qui semble sacrément gourmande! ( et oui, un tournevis c’est fort goûtu, vous saviez pas? ;))
Donc hâte de vous faire part des premiers test avec celui-là!!

Le deuxième :

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25 assiettes vegan, de Marie Laforêt, aux éditions La Plage , 9,90€.

Des assiettes complètes, déjà équilibrées et très colorées, c’est la proposition de ce petit livre très sympa. Je ne me verrai pas reproduire entièrement une des recettes, trop sophistiquées d’une certaine manière mais piocher ça et là une idée d’accompagnement ou le comment du pourquoi de la cuisson de telle céréale, je ne dis pas non! Cela donne de bonnes idées et… faim!

Comment remplacer les oeufs ? (vers un régime vegan)

Je me pose actuellement cette simple question. Je suis loin d’être une cuisinière expérimentée et je n’ai que peu de notions de la chimie culinaire. Donc, à partir de plusieurs sources, je vais m’efforcer d’y répondre.

D’abord : pourquoi remplacer les oeufs?

En ce qui me concerne, la raison est simple : manger des oeufs revient pour la citadine que je suis à accepter que des conditions de vie abominables soient infligées à des poules, sans parler du sort qui est réservé à leurs poussins mâles, et cela quelque soit la filière concernée. Mais pour d’autres personnes, cela peut être des problèmes de cholestérol ou d’allergies qui se posent.

Le choix d’une alimentation sans produits animaux, même accompli de manière progressive, amène à cuisiner plus par soi-même. En effet, la prise de conscience qui va avec ce genre de changement s’accompagne d’une rééducation alimentaire, que l’on fait en autonomie. On découvre alors très vite que les produits transformés sont les plus nocifs pour la santé en termes de composition (huile de palme, sel et sucres, additifs…) et qu’il n’y a que peu d’entre eux qui puissent rentrer dans un régime qui soit à la fois exigeant éthiquement et du point de vue de la santé. Bref, se poser des questions, ça pousse à cuisiner!

C’est pourquoi, il faut profiter de la somme considérable d’information que l’on trouve dans les livres et sur le net. Je suis époustouflée par la veggiesphère que je découvre peu à peu, des blogs absoluments formidables de cuisine et de transmission de savoir nutritionnel existent. Bientôt, je ferai une page pour indiquer les liens les plus incontournables!

Mais revenons à nos oeufs de poule!

Les oeufs servent à différentes choses en cuisine : ils épaississent, lient, émulsionnent, donnent une consistance mousseuse… On les utilise entiers ou non, battus en neige… Il faut comprendre à quoi ils servent pour les remplacer par la bonne alternative dans une recette.

Il existe plusieurs situations :

  1. l’oeuf nest pas essentiel à la recette (en très petites quantités) -> on peut le supprimer. ex : recette de pâtisserie contenant du yaourt, de la banane ou du chocolat, qui sont déjà de bons liants.
  2. en pâtisserie, pour remplacer un oeuf entier dans une préparation -> on se tournera vers les fécules (arrow-root, maïs..) qui sont de bons épaississants pour les crèmes, donnent de la légèreté aux gâteaux ou permettent à un appareil à tarte de prendre. Pour servir de levant, on pourra utiliser un peu de yaourt de soja également.
  3. dans les gâteaux, pour servir de liant -> une purée de fruit contenant de la pectine (banane, pomme, figue, poire) ou de légume (carrote, courge..) remplacera un oeuf en assurant le moelleux du résultat final.
  4. pour une consistance mousseuse  (blancs en neige) ou dans une mayonnaise-> on peut utiliser les supers-pouvoirs de l’aga agar, ou bien du tofu soyeux ou encore des noix de cajou mixées avec de l’eau après trempage.
  5. pour servir de liant dans une pâte pas trop liquide (type pâte à tarte, ou à biscuits secs) -> les graines de lin moulues avec de l’eau ou bien les graines de chia mixées avec de l’eau donnent une gélatine que l’on intègre facilement (semble-t-il ) aux préparations.

Voilà, y a plus qu’à se lancer! Pour plus d’infos, je recommande chaudement la lecture du livre :

Les savoir-faire de la cuisine végétarienne de Clémence Catz, une mine, tout y est très bien expliqué.

Autres sources pour cet article :

le blog Végébon très complet, très clair, je pense passer des heures dessus dans les prochaines semaines

le blog d’Antigone XXI une bloggeuse qui a tout compris et qui partage son savoir bio et vg avec humour et intelligence

à visiter d’urgence donc!

Ma bibliothèque cuisine et santé

Quelques uns des titres qui m’inspirent:

9782266241045

Les clés de l’alimentation santé – pour en finir avec l’inflammation chronique et les intolérances alimentaires de Michel Lallement, Pocket, 7,30 €.

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Bien cuisiner léger, de Solveig Darrigo, Solar. Le blog nutrition de l’auteur, c’est ici.

9782842213312

Les savoir-faire de la cuisine végétarienne, Clémence Catz, éditions la Plage, 25 €.

et du même auteur:

9782842213084

Crêpes bio, c’est party!, éditions la Plage, 9,95 €

Toujours aux éditions La Plage (j’adore leur catalogue, rempli de titres inspirants) :

9782842213602

Veggie Burger, de Cléa, éditions La Plage, 9,95 €.

9782842213534

Comment manger moins de viande, de Garance Leureux, 6,50€.

Un site que j’aime beaucoup aussi : Le gourmet végétarien.

Chez Marabout :

9782501103312

9782501077231

Vu d’Allemagne où ce livre a (semble-t-il) été un best-seller :

vegetarien-c-est-bon-c-est-sain-9782012303171_0

Végétarien, c’est bon, c’est sain de Martin Görlach et Cornelia Schinharl, éditions Hachette Cuisine, 15,5€.

Mais aussi, chez Larousse Saveurs et bien-être (super petite collection pas chère et toujours très claire) :

9782035895431-X

Protéines vertes (retitré depuis « Protéines végétales »), de C. Moreau, 8,95 €.

9782035900968-X_0

Découvrir et cuisiner les produits bios, de Julien Soucail, 8,95€.

Màj août 2015 :

Deux titres très complets pour mieux connaître les aliments, leurs qualités nutritionnelles, et les découvrir au travers de savoureuses recettes :

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Le Grand Dico de la cuisine bio, de Sylvie Hampikian et Frédérique Chartrand, chez Terre Vivante, une maison d’édition formidable! environ 22 euros.

9782501101110

Je choisis les protéines végétales! du Dr Lilyan Le Goff, aux éditions Marabout, environ 16 euros.

La réflexion continue … après « Cowspiracy « 

Je viens de voir le documentaire « Cowspiracy, le secret du développement durable » de Kip Andersen et Keegan Kuhn. C’est un film tourné et monté en 2014, et qui ressemble dans sa forme (interview, chiffres, et introspection du réalisateur durant le tournage) au modèle créé par Michael Moore ou qu’on retrouve dans le film Supersize Me par exemple. Autant dire que ce n’est pas rébarbatif, et plutôt vivant. Un peu de pathos et de mise en scène parfois, mais c’est le côté américain qui veut ça ^^. Par contre, cela ne rend pas le visionnage facile!!

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Les liens pour le voir en vo et en vost:

https://mrmondialisation.org/cowspiracy-the-sustainability-secret/

En effet, le message du film fait l’effet d’un véritable coup de massue sur la tête! En substance, on réalise que l’élevage pour la viande, les oeufs et les produits laitiers, (ajouté à la pêche) est la première cause (et de loin) de la pollution environnementale ( émission de gaz à effet de serre et donc réchauffement climatique, pollution des eaux et des océans, déforestation…). Cela fait quelques années que l’on entends de plus en plus que la problématique de la consommation de produits animaux n’est plus seulement une question de compassion, n’en déplaise aux contempteurs de la sensiblerie végétarienne. Mais ce film pose définitivement le débat comme celui de l’enjeu majeur des prochaines années. Je me demande par exemple si lors de la grande conférence sur le climat qui va avoir lieu d’ici quelques mois à Paris, la question va honnêtement être posée.

Car, là où le bas blesse, c’est que le documentaire montre que, par peur de s’aliéner des donateurs, les plus grandes organisations « écologistes » (Grenpeace, WWf, Sierra Club, etc..) se concentrent sur des problématiques moins dérangeantes et moins destructrices une fois les chiffres comparés. Car dire aux gens de ne plus consommer de produits animaux c’est faire face à une levée de bouclier générale. De plus, les lobbys de l’agro alimentaire sont extrêmement puissants au niveau politique, ce qui ne contribue pas à créer des vocations de parti vegan ^^

Jusque là, je ne mangeais plus de viande mais continuais à consommer des oeufs, du poisson, et des produits laitiers (que j’adore). Ce premier pas, pas si difficile, m’a amenée à m’ouvrir, à considérer de nouvelles sources d’information et à me rendre « disponible » pour des discours qui ne me concernaient pas jusque là. C’est une évolution, un glissement positif, une prise de conscience progressive. Je regarde mes yaourts différemment depuis quelques temps 😉 Je suis passée au soja pour une grande part de ma consommation de produits « lactés ». Je crois que ça ne va pas être si compliqué de passer au régime vg de ce côté là. C’est plus vis-à-vis de mon amoureux omnivore que je suis embêtée. Je ne veux pas qu’il change, mais j’ai peur que mes choix le frustrent car c’est plus simple de manger la même chose au quotidien et que, déjà, il ne mange quasi plus de viande du fait de mon régime alimentaire. Ce nouveau changement de ma part va-t-il le rendre moins tolérant? arriverons-nous à cuisiner l’un pour l’autre ou à fonctionner en parallèle avec ces deux façons de consommer? Les oeufs par exemple, ça devient compliqué sans les oeufs! je panique un peu là… mais je veux assumer cette prise de conscience et être cohérente, de plus en plus. La suite au prochain épisode.

Testée et approuvée : la soupe de fraise miel-menthe-orange

1kg de fraises

4 c à s de miel liquide

3 oranges pressées

2 c à s de fleur d’oranger

menthe fraîche

Dans une casserole, faire fondre le miel. Hors du feu, ajouter le jus de fruit et la fleur d’oranger.

Ajouter le tout aux fraises et à la menthe hachée dans un blender, mixer jusqu’à obtention d’une soupe pas trop épaisse.

Conserver au frais jusqu’à dégustation.

Une autre façon de cuisiner

Personne ne commet une faute plus grande que celui qui ne fait rien parce qu’il ne peut pas faire beaucoup.

– Edmund Burke

Encore une fois, il y a une histoire à raconter, une genèse à ce chapitre. Je crois que chaque prise de conscience est le résultat d’un cheminement, bien qu’elle nous apparaisse souvent brutale et sans « contexte ». Je m’explique. Je crois que mon choix de ne plus manger de viande, en tout cas l’impossibilité morale dans laquelle je me trouve de le faire désormais, ne résulte pas seulement du visionnage d’un documentaire sur les traditions ancestrales de passage à l’âge adulte des tribus éthiopiennes (si vous ne le savez pas, on incise le ventre d’une chèvre -vivante- qui souffre tellement qu’elle se débat et se dépèce toute seule et ensuite, on lui prélève un peu d’intestin que l’on accroche autour du cou du fils prêt ainsi pour le grand rituel susdit – la chèvre est toujours bien vivante). Bref, ce n’est pas seulement parce que ces images m’ont hantée pendant des semaines que je ne peux plus manger de viande. C’est aussi parce que quelques années plus tôt, j’ai découvert ce qu’était de prendre soin d’un animal en adoptant mon chat et qu’il est une personne, avec son caractère, ses bavardages et ses lubies, ses humeurs, son affection… C’est parce que je suis retournée à la campagne pour la première fois depuis des années et que j’y ai repris contact avec une nature que j’avais oubliée. C’est parce que les échos terribles des abattoirs sont parvenus jusqu’à moi, au travers de vidéos, parce que l’envers du monde glossy de la cosmétique a commencé à être connu (laboratoires de test chinois,etc.). Une somme d’informations et de découvertes qui mène à ce point de bascule. Je n’ai franchi qu’une première étape pour l’instant. Je mange des produits laitiers, des oeufs, un peu de poisson. Tout de suite ça paraît moins sérieux mais ça ne m’inquiète pas, je sais que je vais évoluer à mon rythme vers un régime végétarien, voire végétalien. Comme  je l’écrivais ailleurs, mon métier de restauratrice de livres m’oblige de toute façon à travailler le cuir donc je fais le choix de mettre en place à mon petit niveau, ce qui peut me sembler cohérent, nécessaire. D’où la citation en exergue, en réponse à ceux qui trouve mon empathie trop « sélective » car elle n’engloberait pas encore les animaux marins. Chaque pas est important et j’assume le besoin de vivre ces changements progressivement, plutôt que de renoncer  de peur d’être jugée comme « fausse » vg. Les produits laitiers, les oeufs me posent beaucoup question en ce moment. En rapport avec ce que disent les partisans du régime paléolithique notamment et surtout ceux qui traquent l’inflammation chronique. En effet, je souffre d’une maladie auto-immune depuis quelques années à peine et c’est lors de son diagnostic que, pour la première fois, je me suis posée la question de ce que je donnais comme carburant à mon corps. Finalement, qu’est-ce que j’ingurgite depuis des années, passivement, bêtement, inconsciemment? Des additifs, oh combien! Des pesticides en quantité aussi. Et puis des aliments auxquels je suis peut-être intolérante sans le savoir. Contre lesquels mon corps développe cette réponse immunitaire disproportionnée, responsable de ma maladie. A mon sens, les produits d’origine animale sont associés à une non-nutrition ou en tout cas à une alimentation bien trop souvent fondée sur la consommation et non sur le choix réfléchi. L’idée c’est de peu à peu aller vers une alimentation qui englobe plusieurs problématiques : celle de la cause animale, celle de la santé, celle du goût, celle de l’équilibre écologique. Je crois qu’au croisement de ces exigences existe une cuisine savoureuse, créative, simple et gourmande (très important ça la gourmandise!). Voilà donc je suis en recherche, j’apprends petit à petit à cuisiner différemment et je lis beaucoup sur le sujet pour m’y aider. Ma bibliothèque culinaire, c’est d’ailleurs juste ici.