Comme souvent, il suffit de quelques éléments, de chemins plusieurs fois croisés (des copines qui parlent de leurs huiles végétales, un documentaire marquant) pour qu’un beau jour, on se décide à visiter (un site puis deux), et à s’engager. Pour moi, et comme très très souvent dans ma vie, c’est par un livre que les choses se sont mises en places, et par ses petits frères d’étagère qu’elles se sont fixées.
Ce fameux livre c’est Le layering, secret de beauté des Japonaises, écrit par Elodie-Joy Jaubert (*son blog), paru aux éditions La Plage (maison d’édition que j’adoooore, on en reparlera).
Celui-ci a tout d’abord eu un mérite non négligeable pour moi : il m’ appris comment prendre soin de ma peau. Je ne parle pas encore des produits mais tout d’abord du b-a-ba, des gestes simples à enchaîner pour structurer ce qu’on appelle une routine. Je fais en effet partie de cette génération rétive aux conseils maternels (elle a pourtant tout compris la mother, et sa peau le dit pour elle ) et « éduquée » aux « tips et astuces » cosmétiques des magazines ados des années 90, type Jeune et jolie ou 20 ans. Autant dire que ce qui m’en est resté (y compris une sérieuse imprégnation publicitaire de Sephora, pfff ) ne vole pas très haut…
Bref, je partais de zéro, autant le dire, c’est à ça que se résumaient le temps ou les gestes consacrés à ma peau.
J’étais depuis quelques temps sensibilisée à la question des perturbateurs endocriniens (ces composés chimiques omniprésents qui bousillent nos hormones, en très gros – voir l’excellent et bref docu La grande invasion) et de leur proportion non négligeable dans les cosmétiques. Ce qui m’a d’ailleurs le plus marquée dans ce documentaire, c’est ce conseil d’un scientifique à qui l’on demande si il y a juste une seule démarche à adopter absolument -sachant qu’on ne peut réellement éviter l’exposition aux phtalates, bisphénols a, parabènes, etc. : il répond sans hésiter » zéro cosmétique pour les femmes enceintes ». Après avoir expliqué les malformations génitales de plus en plus fréquentes constatées chez les petits garçons, dues à ces intoxications aux perturbateurs endocriniens, la question d’une cosmétique différente devenait brûlante!
Pour revenir au livre Layering, j’ai donc découvert dans cette synthèse très claire ce qui signifiait se démaquiller, à quoi servait un sérum ou par quels gestes appliquer une crème du soir. En quelques jours, ma première routine était en place! Mais surtout, avec ces gestes de soin, Elodie-Joy Jaubert tient à proposer une démarche complète : à quoi bon chouchouter sa peau avec des auto-massages bien sentis si c’est pour la gaver de silicones, de sulfates et autres m…ouilles?
Et c’est comme ça qu’on découvre les huiles végétales, les huiles essentielles, les hydrolats, toute cette galaxie naturelle, si évidente et pourtant si méconnue!
L’avantage de ce livre pour débuter, c’est que les recettes y sont simplissimes et donc l’investissement limité pour se lancer. Et pour ce qui est des 6 étapes du « mille-feuille » japonais, c’est à dire des « couches » successives de soin à réaliser matin et soir, il ne faut pas se laisser impressionner! En fait, en 5 min, c’est plié! et surtout, c’est un moment qui devient détente, plaisir, attention portée à soi-même, et 5 min matin et soir pour ça, ça n’est pas de trop vu le rythme que l’on tient de nos jours!
Voilà, un article à suivre sur ma bibliothèque de cosmétique naturelle, qui m’a aidée, livre après livre, à me lancer dans une autre relation à ma peau et donc à moi-même…
Trouvez vos portes d’entrées pour apprendre à vous aimer, c’est mon conseil : pour moi, ce sont souvent les livres, pour d’autres ce seront les rencontres ou les blogs. L’important c’est de s’autoriser à découvrir, à apprendre, c’est comme ça qu’on avance, qu’on grandit. Et je suis persuadée que savoir prendre soin de son visage, de ses cheveux, de son corps participe d’une démarche plus vaste et nécessaire pour traverser cette vie sainement, avec équilibre. Ce n’est pas superficiel, bien au contraire, dans cette optique de cosmétique naturelle, il s’agit d’intégrer tout un tas de bons principes en profondeur, par la peau.
L' atelier du vert 