Conscience et cohérence ou le retour de la routine

Il y a deux mots qui me trottent en tête depuis quelques jours : conscience et cohérence. Parce que je suis en train de bouger, de changer dans un sens que j’ai choisi en conscience, en prenant soin de me documenter. Parce que ces évolutions correspondent à un besoin de cohérence en moi, de faire correspondre ce que je fais avec ce en quoi je crois. Cela peut sembler pompeux comme ça mais il n’y a aucun héroïsme là-dedans, il s’agit humblement de faire glisser ses comportements quotidiens et individuels vers quelque chose qui nous ressemble et nous fait sentir intègre.

Voici le process de ces dernières semaines :

Après plusieurs mois à préparer un concours, le nez dans le guidon, j’ai enfin le temps de m’occuper de moi. Et il y en a besoin! Peau terne, poches sous les yeux, cheveux raplaplas et kilos en trop : le bilan est plutôt négatif. Alors, plutôt que de s’apitoyer, on passe à l’action, comme ça on ne culpabilise plus et petit à petit les efforts payent et la situation évolue. Je crois que ce cercle vertueux peut s’appliquer à tous les domaines. Quand quelque chose ne va pas, accepter que le changer prendra du temps et du travail, et s’y mettre. La préparation intensive et en solo du concours (que j’ai eu ^^) m’a peut-être fait grandir là-dessus, en me démontrant les vertus de la persévérance et de la méthode.

Alors, pour ce qui nous intéresse, plutôt que de prendre des résolutions ultra ambitieuses et intenables, je me met à l’action un peu à l’instinct, et les choses s’enchaînent et s’organisent d’elles même.

1 er pas : les cheveux. Changer de tête, de coupe et prendre soin de sa crinière, rien de tel pour lancer le mode slow et le recentrage. Cela peut paraître très superficiel mais cela aide à retrouver de l’estime de soi, qui est le carburant de bien des grandes choses.

2 ème étape : la peau. Ou comment instaurer un rituel quotidien d’attention à soi, qui donne des résultats!

3 ème étape : l’alimentation . Bon là, il y a des chapitres entiers à écrire. Je suis de plus en plus proche d’un régime vegan et il faut que je prenne en compte les conséquences d’un tel choix. Je pense me supplémenter en vitamine B12 dès les prochaines semaines. Au d »part, l’objectif post-concours, le truc que je m’étais promis une fois cette période intense passée, c’était MAIGRIR. Sauf que je suis gourmande, j’adore cuisiner, j’ai un rapport émotionnel à la nourriture, je sors pas mal (alcool et apéros grignotages) … Alors, non, pas de régime drastique pour moi, je serai malheureuse, culpabilisée et obsédée par ça. Alors l’idée, c’est plutôt de glisser vers le body positivism et vers une alimentation équilibrée, cuisinée dans la joie, avec pleins de couleurs et de goût. La sobriété heureuse quoi. Et bien, ça marche. En une semaine, j’ai déjà perdu deux kilos, avec une sortie entrée-plat-dessert au resto et deux boules de glaces avant hier. Parce que le reste du temps, je me régale de légumes, en salade, en poêlées, de galettes de céréales, de légumineuses, de seitan, et me concocte des smoothies à tomber par terre. J’ai simplement remplacé le sucre, le gras, le raffiné, l’industrialisé par du home-made gourmand et sain. Niveau goût, je m’éclate avec les aromates, les épices et surtout les fruits et légumes bios qui n’ont rien à voir avec leurs pseudo équivalents industriels.

Alors, je suis d’accord, le bio ça reste un budget. Et puis il faut du temps et de l’énergie pour cuisiner. Pour l’instant, j’attends de démarrer mon futur job donc j’en profite. Ma grande question et mon objectif c’est de maintenir ce rythme de vie une fois dans le quotidien metro-boulot-dodo. On verra bien mais pour l’instant j’ai la foi, et la pêche!

En plus, cuisiner m’oblige à faire des choix concernant les aliments, leurs qualités et leur impact écologique et éthique.  Je suis loin d’être irréprochable (mon café n’est pas encore équitable par ex) mais je m’efforce de petit à petit m’éduquer pour faire les bons choix. Et plus ça va, plus l’industrie de l’élevage m’est insupportable. Intolérable. Je n’arrive plus à comprendre que l’on se voile encore la face sur cette réalité odieuse, honteuse pour l’humanité et qui nous mène droit dans le mur. Cautionner toute cette souffrance, incommensurable, à une telle échelle n’est juste pas défendable.

Donc, exit les produits laitiers, restent les oeufs bios, pas souvent. Le poisson, au restau quand il n’y a pas d’alternative végétarienne. Cette flexibilité me gêne de plus en plus. A suivre….

Quelques nouveaux livres sont venus compléter ma belle bibliothèque cuisine, à découvrir ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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