Du sucre? Non, merci, j’essaie d’arrêter

Quelques lignes pour lancer le vaste sujet de la place du sucre dans notre alimentation. Comme nombre de mes copines, collègues et congènéres, je suis insatisfaite de ma silhouette / de mon poids / de ce pantalon fétiche dans lequel je ne rentre plus. Nous  avons toutes googlé un jour « régime-éclair-ultra-efficace-option-patisserie » et sauf exception, déchanté devant les menus « surimi sans mayo au ptit dèj  » (= protéinés) , « haricots verts brocolis en cure de 5 mois » (=hypocaloriques) ou « essayez de trouver des aliments bleus, car il n’y a que ça d’autorisé » (=inclassable mais vrai).

Bref, dans un projet de perte de poids et dans notre alimentation moyennement éduquée, on met souvent en avant la réduction des graisses et des sucres ingérés. Sauf que les prescripteurs de ce genre de réforme alimentaire ne vont pas au bout de la démarche en nous apprenant à reconnaître les graisses et les sucres cachés. En effet, un jus de fruit ou du pain blanc sont des sources de sucre maousse costaud, sans pour autant avoir l’air peu fréquentables!

Au sujet des sucres, je viens de lire Comment j’ai décroché du sucre, de Charlotte Debeugny (chez Marabout, 9,90€).

9782501101097

 

Formidable petit manuel que j’ai dévoré (c’est le cas de le dire) et qui m’a remis les idées au clair sur pas mal de sujets.

A savoir que les glucides se composent de trois éléments de base que l’on retrouve dans notre sang : le glucose (qui est utile directement en tant qu’énergie), le galactose et le fructose qui peuvent être convertis en glucose si besoin ou alors sont utilisés pour renforcer nos cellules ou en stockage pour les temps de disette.

Le taux de sucre dans le sang est une composante très importante de nos sensations de faim, d’énergie, de bonne humeur. Or ce taux est régulé par le pancréas qui a à sa disposition une hormone : l’insuline. Lorsqu’il y a trop de sucre dans le sang, la sécrétion de l’insuline permet un stockage de cet excédent dans nos cellules et un retour à la normale de notre taux.

Une fois de plus, la nature a donc bien fait les choses. Sauf que.

Sauf que nous mangeons beaucoup plus sucré que nos ancêtres, et que certains aliments vont pénétrer ultra rapidement dans le sang (c’est ce qu’on appelle un index glycémique très élevé) et donc faire bondir notre taux de sucre, bien trop haut par rapport à la dépense d’énergie en cours et donc par rapport à nos besoins réels. En réponse, le pancréas libère l’insuline en grande quantité et réussit à faire chuter notre glycémie, au point de passer rapidement en hypoglycémie!

Une petite pause ici parce que comprendre cela est capital – et éclairant quand on l’a déjà vécu : manger quelque chose d’ultra sucré, voire un ensemble d’aliments ultra sucrés (on parle ici de gros craquage) lorsqu’on a une dépense d’énergie moindre que celle d’une skieuse de fond peut nous condamner à une « double peine » : 1) on stocke tout cet excédent sans attendre 2) on retrouve très vite la sensation de faim et une baisse significative d’énergie … bref, on a de nouveau envie de sucré.

Parce qu’en plus, le sucre joue sur nos humeurs : il met en route toute la petite machinerie de la récompense au niveau du cerveau, avec hausse du taux de dopamine (hormone du plaisir) et tout et tout. Et pour se rendre compte de la léthargie et de la déprime dans lesquelles baigne un accro au sucre frustré (= entre deux repas en fait, flippant), il faut regarder le documentaire multiprimé « Supersize me« .

Super_Size_Me_Poster

 

En effet, les fast food renferment énormément de sucres, et dans ce documentaire impressionnant, le cobaye fini par être complètement lessivé durant les heures séparant deux repas au MacDonald’s.

Pour revenir au livre de Charlotte Debeugny, je trouve que son chapitre consacré à la lecture des étiquettes de produits alimentaires devrait être connu de tous! Plus ça va, plus je me rends compte que mes quelques cours de bio au collège qui parlaient de nutrition me sont passés au-dessus de la tête… Alors que c’est un savoir de base, primordial.
Je ne savais pas du tout par exemple que les fibres ralentissent le passage du sucre dans le sang et qu’elles sont donc une composante d’autant plus importante de nos assiettes.

Enfin, les recettes qu’elle propose pour manger moins sucré sont alléchantes: je posterai les tests!!

Dans le registre des recettes sans sucre ajoutés, j’ai également bouquiné Sans sucre ajouté: la bible, 65 recettes sucrées naturellement, chez Marabout, 10,90€.
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Je garde quelques unes des recettes sous le coude ( le pain complet, les pancakes , le carrot cake) mais je les trouve globalement très riches ( moult beurre de cacahuète dans les pâtisseries par exemple.

Lubie or not lubie : la yaourtière

Comme je fais souvent les choses dans le désordre (la charrue avant les boeufs, tout ça), j’ai emprunté au boulot un bouquin qui – dans l’immédiat – ne me sert à rien.

9791028500191

J’ai nommé : Mes petits yaourts maison, d’ Alix Lefief-Delcourt, Quotidien Malin Editions, 6€.

Le sous-titre du susdit a beau mentionner « avec ou sans yaourtière » et bien, je vous le donne en mille, une fois lu les quelques pages consacrées aux modes de fabrication alternatifs et interrogé un ami cuisinier pour en avoir le coeur net, faire des yaourts sans yaourtière est une véritable gageure!!

Voilà donc, pour tester les recettes alléchantes de ce poche, il faut être équipé ou investir. De mon côté, j’ai déjà mangé des yaourts maison que j’ai trouvé très bons, donc je ne suis pas spécialement inquiète quant au résultat des courses si j me lance. Il ne s’agit, après tout, que de mélanger des bonnes choses, avant de laisser la machine faire le travail de précision (température, endurance et tout le toutim). – je viens d’écrire ici le genre de phrase crédule qui me vaudra des déconvenues, j’en suis sûre.

Bref, je pense en tout cas que le frein à l’investissement dans une yaourtière a deux causes : je vais peut-être me lasser et la remiser au placard au bout de deux mois comme plein de nanas motivées mais qui changent souvent de dada (c’est à dire comme moi quoi). Voilà pour la cause n°1. La deuxième ce serait que je ne mise pas sur le bon appareil, et finisse par abandonner parce que la préparation, le transvasage, etc. seraient trop laborieux. Et parce que jamais deux sans trois, il y  a bien entendu la question financière : même d’occasion, il faut compter environ 30 euros. Pour des yaourts. Bon d’accord, pour un potentiel de yaourts très élevé.

Là où je déconne à plein tube (pardonnez-moi l’expression), c’est que, comme je me suis mise à faire mon pain moi-même, je me pose sérieusement la question d’une machine qui fasse les deux (et oui, ça existe). Mais le bon sens ne nous fait-il pas dire que ce qui fait trop de choses, n’en fait aucune vraiment bien?? Et puis, j’aime pétrir le pain à la main… Je trouve ça vraiment détendant.

En tout cas, des yaourtières sur le bon coin, il n’en manque pas donc je pense sérieusement attendre jusqu’à ma prochaine paie avant de craquer ^^.